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novembre 2007 - installation d'ambiance / casemate de la bastille - Grenoble


à l’invitation, le challenge & la confiance d'Annie Luciani & Claude Cadoz - ACROE

voir aussi RefleCT/Xion from enaction to “daily enaction”


Visite de l'installation

Pour nous, à la fin de l’été 2007, l'énaction est un concept proposé par les ingénieurs & informaticiens de l'inpg-acroe qu'on résumera par
"interaction qui ne transite pas par un niveau symbolique".

ils préparent un gros colloque / évènement pour l'automne & nous ont demandé si...

la réflexion est déjà bien avancée et on pourra sans doute aller écouter les conférences qui accompagneront l'évènement pour en savoir davantage.

L'évènement pour nous (aurore+dam+juL+ricardo puis gabriel….) c'est une grosse installation d’ambiance dans les casemates de la bastille mi-novembre.

On a déjà fait des installations sonores et des installations d'ambiances et mon intuition me dit qu'il s'agit ce coup-là encore d'autre chose :
Mettre en espace, en scène, en… conditions (physiques, esthésiques, esthétiques et peut-être même …symboliques !) une bonne demi-douzaine d'installations (sonores, lumineuses, esthésiques…) interactives.
Ou plutôt enactives.

Si on veut rester sur le terme installation il s'agirait donc de meta-

 

Pour rester dans le concret on teste les matériaux et les dispositifs qu'on pourra utiliser sur place pour manipuler les ambiances afin de créer un lien entre toutes ces petites machines expérimentales installées dans ces souterrains humides.
A moins qu'on n'ait un joli mois de novembre...

Nos premières imaginations nous ramènent vers nos fondammentaux :  les sons. Simplifier au maximum la chaine electro-acoustique pour pouvoir capter et diffuser en direct (sans passer par l'enregistrement) pour essayer de générer de l'effet interactif. (effets induits ?)

On aime beaucoup, depuis ciry-le-noble jouer sur les limites floues de la prise de conscience (physique) et de l'intuition (réflexe).

On imagine un visiteur. (Il faudra en imaginer des dizaines pour tester nos hypothèses.) Qui génère un son. Qu'il perçoit comme étant autre. Que lui-même. Que le son qu'il prend (ou qu'il a) conscience de produire.

Peut-être joue-t-il avec.

Peut-être passe-t-il son chemin vers d'autres curiosités. On imagine… (& on observera).

On se demande donc quel est ce son original que ce visiteur, cette visiteuse, ce groupe… génère sans en prendre nécessairement conscience ?
Au delà de la voix (les gens sont souvent si timides face à un micro...), on pense au sol, aux textures de sols, aux sons de frottements. En même temps bien sûr on commence à penser à d'autres sensations que le son.
On ne marche pas pareil sur la terre sur la pierre sur du sable fin sur un parquet qui grince ou dans un tas de feuilles mortes…
ça doit être la kinésie ça.

Parallèlement nous viennent les idées lumineuses. Des jeux de reflets, de miroirs, d'éblouissements, d'ombres portées et de transparences qui viennent influer le cours du parcours dans l'expo. Le rendre sensible en donnant envie d'y agir. Et réciproquement bien sûr.

Il s'agit sans doute toujours de cette vieille histoire d'alice et de l'autre côté de l'écran…

L'image des feuilles mortes persiste alors que celle du plancher grinçant ou des dalles claquantes nous parait presque banale. Sans doute l'automne.

Côté sons, premiers essais peu concluants : ricardo pensait passer directement du micro au hp amplifié mais la différence perçue est tellement infime qu'il faudra sans doute transiter par un ampli ou une table de mix qq part.

Ou autre.

Côté pas à pas, on imaginait que les traces que laisseraient, jour après jour, les visiteurs, si elles pouvaient se matérialiser peu à peu, constitueraient aussi une forme d'interaction non symbolique avec le lieu.
Mais collective et lente.

On a pensé à de la peinture ou de l'argile humide, on a pensé au pédiluve, on a pensé à des tas de déclinaisons plus ou moins censées. On pense aujourd'hui à des couches de gouaches que les pas et les passages viendraient arraser.

On pense aussi à un bel alignement de craies blanches qu'il faudrait franchir sans possibilité de ne pas y poser le pied. Donc son poids. Donc interagir de la sensibilité qu'on en a pour (sans doute) écraser ces (objets) craies et contribuer à en faire une (matière) craie qui, pour peu qu'il fasse un peu humide se collerait un peu à nos basques et nous accompagnerait un brin de chemin…

Côté irisation on essaie de développer le principe des réflecteur/déflecteurs : c'est le léger souffle qu'on produit en passant à côté qui perturbe (agite) le rythme et le mouvement de l'effet lumineux et des ombres portées. Très sensible, très léger, une grâce certaine qui donne à la lumière un mouvement aquatique ou organique. Pas évident à mettre en place puisqu'il faut maîtriser à la fois l'emplacement de la source lumineuse (naturelle ou artificielle), de l'espace où se projette l'effet, sur fond sombre, et la proximité du passage des visiteurs.

Côté techno ça y est. On a branché un ordi, un video, une paire de böze et ça marche.
Ça reste léger : principe webcam ou minimicro – un ou deux softs de base – projection sur écran multicouche en tulle ou rhodoïde mouvant.

Accueil / entrée


Montée dans la galerie


Effet de larsen visuel


Textures de sols


Descente dans la galerie


vieux projecteur barco 3 tubes




résumé de l'article :

 
RéfleCT/Xions
ou
alice de l’autre côté de l’écran ?
  Alors que le concept d'enaction se centre essentiellement sur l'inter-relation homme/machine, nous proposons de porter attention à celle qui s'établit entre l'homme et l'espace qu'il habite.
Le parcours proposé, articulé par les différentes oeuvres de l'exposition, est l'opportunité de révéler l'expérience ordinaire des  interactions homme/espace.
Ce parcours met l'accent sur «l'enaction au quotidien».
Par là même, notre intention consiste à rendre extraordinaire l'expérience ordinaire en jouant sur les effets sensibles qui structurent notre perception de l'espace.
Pour cela nous travaillons l'ambiance du lieu grâce à des dispositifs simples (acoustiques, lumineux, aérauliques...) qui modifient subtilement l'environnement du visiteur en réaction à sa présence.
Suivant les idées de réflectivité (effet miroir) et d'amplification sensorielle, on élabore, tout au long du cheminement dans l'exposition, des déclinaisons d'effets de diffraction, déflection, delay, réverbération, rémanence, larsen... qui, en révélant le mouvement même du corps dans cet espace, viennent questionnner l'attitude perceptive du visiteur-acteur.
Interroger le passage de la réflection à la réflexion.
 
Suivi d’une petite biographie alphabétique & collective :
Richard ATIENZA, Gabriel BÉRUBÉ, Aurore BONNET, Damien MASSON, JuL McOISANS.
Collectif d'enactivistes oeuvrant au sein du laboratoire Cresson (umr 1563 cnrs / mcc  «ambiances architecturales & urbaines»), nos objectifs sont de proposer une contextualisation de questionnements interdisciplinaires au croisement de l'architecture, des sciences humaines et des sciences pour l'ingénieur.
La notion d'ambiance, qui ouvre à la fois sur des phénomènes physiques et culturels, nous sert d'outil de base à des expérimentations in situ, afin de questionner les intéractions et les inter-relations qu'un lieu et ses caractéristiques entretiennent avec la perception et l'imaginaire du public.

... ou ...
1 -articulating our priorities
(site, sound, lightning, microwind, walking...)-> experimental research
2 - articulating between design, archi, sceno,
3 – recycling of technological tools (econo-ecolo)
We're working on different scales of this perception of space :
…having in mind that
what we call dispositives are built objects considered for the effects they might product between a space & a subject (you).
We don’t pretend to know how they’re going to make you, or anyone, feel, but they attempt to make you sense that what you are doing in this space is modifiing this space itself.
we choosed to articulate our work for this circumstance, around the concept of reflection for it was an easy way to refere to every-one-body experience.
As the state of miror is known to be the moment of our life when we started to differenciate the image of ourself from our self, & then began to built ourself towards [vis à vis de ?] the image of the rest of the world, our « little experiences » tend to make the visitor differenciate some of the little comportments or gestures he's used to have in his everyday life from the physical consequences it acquires there, in this peculiar space & time.  
What if, in a miror, you suddenly percieve instead of your face, only your shape or shadow ? What if the room you're in is getting darker as you're walking towards the light ?
Of course this reflection must be taken not only in a visual way, but as something that concerns the whole of our perception. What we call senses.
How does it sound when we are walking ? How does feel in the foot, in the leg, how do we set equilibrium each step by step, & readjust, conscienciously or not, if the ground suddenly changes ?
Thatfor, our dispositives try to set attention to the way we behave in a certain place, the way we orientate, stay or pass, choose a direction of sight or of moving, keep away or get closer to (a wall, a light, a cold, a smell, a wet, a noise...or someone else).
Our tools are very simple for it's about everyday life we're talking. We didn't invent anything, just used what we had around. Only tried to ask ourself  : what matter can reflect a light, and how ?
Etc blablabla

...