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Variations génériques

2021 - 2023

Winterschool 2021 : 18 variations génériques = 5 min.
écouter la suite sur : https://aau.archi.fr/ecole-dhiver-winterschool-2021/



Séminaires Sensibilia- 2022-23 : 38 variations + coda = 30 min.
écouter la suite sur : https://www.canal-u.tv/chaines/aau/sensibilia



Séminaires AAU - 2022-23 : 59 variations + coda = 32 min.
écouter la suite sur : https://www.canal-u.tv/chaines/aau/rencontres-aau



Variations génériques

D’où vient cette idée ?
De la notion de « séries » :
il fallait concevoir un certain nombre de génériques musicaux pour la publications d’évènements (podcasts) en série : 5 séminaires Sensibilia + 6 séminaires AAU, chacun constitué de 7 à 12 éléments distincts, chacun introduit par un générique.
Il eut été sans doute + simple de composer un générique pour chaque séminaire & de le répéter à l’introduction de chaque élément.
Qu’est-ce qui a pu me mettre une autre idée en tête ?
Peut-être les podcasts de RadioFranceCulture.
Je me suis aperçu que lorsque j’ai envie d’écouter un podcast sur mon ordinateur, je zappe (à la souris) les premières secondes, celles du générique. Pourquoi ? parce que ce sont toujours le même ! & que si je viens écouter, c’est pour entendre ce qu’il y a après, de différent.
Comment peut-on se complaire à entendre si souvent la même chose ? Une question qui me turlupine mais que je n’ai pas encore réussi à conceptualiser…
Il eut été + simple de composer un générique unique & de le répéter, comme un « logo », un « stamp », un sonal, une identité sonore… je ne sais pourquoi, cette idée me dérangeait :
D’une part, il aurait fallu trouver 1 générique qui fasse l’unanimité entre toutes les parties prenantes à ces évènements, ou au moins à leurs organisateureuses (de 3 à 7 personnes minimum), ou bien que moi-même, en tant que producteur-compositeur je trouve La bande-son idéale, reproductible à l’envie ;
D’une autre part, chacun de ces événement/élément était foncièrement différent, & que les unifier sous une même banière les aurait réduit à des équivalents indistincts ;
D’une autre part, ces évènements se succédaient en série, entre l’automne 2021 & le printemps 2023 : 11 séminaires d’une à deux journées, qu’il fallait à la fois enregistrer, produire & publier, à flux tendu ;
D’une autre part, la post-production d’un événement enregistré à fin de publication audio (podcast) est un métier assez ingrat : il faut non seulement passer des heures à ré-écouter ce qu’on a déjà entendu en l’enregistrant, mais aussi y déceler ce qui ne passera pas à l’antenne & le supprimer, équilibrer les dynamiques, tout en gardant la cohérence du propos…
Souvent je me dis que ce qu’a raconté ce jour-là dans le micro, le ou la chercheur-conférencière il ne l’a dit qu’une seule fois, alors que moi, je dois l’avoir écouté presque 3 fois. Quitte à y déceler des erreurs… Parfois seulement d’intonation…

D’une autre part, ne voulant pas sur-solliciter les collègues qui organisaient ces évènements, j’avais à décider seul.
D’où cette idée de variations génériques.

De Bach (Goldberg, Offrande, Kunst…), de Beethoven (Diabelli) & de plein d’autres musiciens : on trouve ou on choisit un thème, & plutôt que le répéter à l’infini comme dans la musique techno, on y creuse, invente, sculpte à chaque itération, de petites modifications.
L’exercice est très délicat, il faut que l’oreille attentive y entende aussi bien le thème général (générique) que la nuance que cet item y apporte. Cest tout l’enjeu, toute la liberté offerte.

Au début j’étais très ambitieux, j’ai essayé d’imprimer à ces quelques secondes introductives le sentiment musical que j’avais perçu dans la suite des propos. Très vite j’ai renoncé. Ces petites productions de podcasts à la chaine ne méritent sans doute pas qu’on y passe trop d’heures de fignolage. On imagine difficilement un auditeur qui irait déceler dans la musique du générique le sentiment du propos qui suivra…
& ces propos étaient à chaque fois si riches qu’ils auraient demandé des heures d’écoute & de compositions, comme s’ils eussent été des livrets d’opéra. J’ai donc dû, moi aussi, apprendre à réduire.
Comme à chaque thésard qui travaille pendant 3 ans sur un sujet très complexe on demande souvent d’en faire un résumé de 1 page, ½ page, 5 lignes ? 3 lignes ? 5 mots-clefs ? 120 secondes ?
Je me suis prété à cet enjeu.
Pour les beaux yeux de françoise, de canalU , de l’uga & de cette notion de Podcast qui semble être à la mode ces temps-ci.
Exercice gratuit, superfétatoire mais pas complétement désintéressé :
Ça m’a permis de creuser un peu mieux la manière debussiène de composer.
Mon principal modèle dans cet exercice sont des musiques de scène issues des chansons de Bilitis (P.Louys) :
Quelques secondes de musique pour encadrer la lecture d’un poème. L’historiographie est discrète à leur sujet, à peine sont-elles répertoriées, mais elles m’ont offert une des + belles révélations de ma vie (& sans doute la voix de Delphine Seyrig n’y fut pas pour rien non plus).

Juillet 2023
Je suis cependant content d’en avoir fini, comme d’un exercice de fac.
Avec le temps je ne sais plus vraiment dans quelle discipline je suis officiellement inscrit, Peut-être jute clown ou artiste scientifique en architecture, ingénieur d’études ou de recherches à l’Ensag-uga, qu’importe :
Je prends plaisir à offrir non solum ce qu’on attend de moi, sed etiam toujours un peu +
pour titiller la curiosité de mes collègues, enseignants & commanditaires.