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Sinfonie en ut

2018

Ouverture

Mélopée

Valse menuette

Prélude, fugue & rock’n’roll

Sinfonie en ut

« es gibt noch viele schöne Musik in C dur zu schreiben »
A.Schönberg

« l’avenir de la musique ? … peut-être le contrepoint…? »
P.Dukas

 

à Élise,
qui chantait déjà quand j’étais dans son ventre, & qui,
dès que j’ai su marcher, lire & faire du ski,
m’a envoyé à l’école de musique…

 

midi
sinfonie en ut

La raison motivante est la découverte, puis l’exploration du logiciel MuseScore.
Je l’avais utilisé une première fois pour faire des arrangements de musiques trad. pour flûtes à bec, viele à roue & guitare,
& puis un jour on m’a demandé de transcrire des partitions de compositeurs américains du XXè siècle (Lauridsen, Whitacre, Bernstein).
Facile. Mais justement, le faisant je me suis aperçu que, quel que soit le plaisir que l’on prend à chanter ou écouter ces musiques,
l’écriture en est d’une pauvreté effarante.
J’ai eu l’impression que ces gars-là avaient inventé ou découvert le copier-coller :
j’écris 3 ou 4 mesures, je duplique & décale un peu vers le haut ou vers le bas & hop !

Suite à quoi je me suis dit :
bon, & moi, maintenant, avec cet outil-là, qu’est-ce que j’aimerais écrire comme musique ?
& je me suis lancé.

Mon écriture se veut avant tout contrapuntique & tonale, de lignes mélodiques & instrumentales qui se combinent,
se tressent & s’harmonisent avant toute idée de pâte sonore, de structure ou d’expressivité.
(l’expression, de toutes façons on n’y échappe pas, qu’elle soit impression de l’auditeur ou volonté du compositeur
ou parfois adéquation ou harmonie des deux… vous me direz…
Quant à la structure, je me sais trés itératif, quasi rhapsodique, un pas entrainant l’autre,
avec toujours le ferme espoir de se perdre & devoir re-trouver/inventer un chemin de retour ou bien vers de sans cesse nouveaux ailleurs…)

Il y a bien quelques règles d’orthographe ou de grammaire musicales,
dont j’ai appris les rudiments, mais au final c’est l’oreille qui juge.

L’oreille, justement, doit avant tout se faire à la sonorité particulière des instruments midi.
(non ce n’est pas une clarinette, un cor ou une harpe que vous entendrez,
seulement des échantillons audionumériques & approximatifs qui évoquent vaguement ce que peuvent sonner ces instruments).
Un premier travail a donc été de sélectionner l’organum :
par ordre d’apparition :
hautbois, flûte, basson, cor, trombone, harpe, violoncelle, puis tuba, alto, contrebasse,
ensuite
j’ai eu du mal à me résoudre à la clarinette, au violon & encore aujourd’hui à la trompette.
Mais bon, au final j’ai réussi à rassembler un triple quatuor : bois, cuivres & cordes
+ la harpe en basse continue parce que je n’ai pas osé le clavecin…
(Parce que, on l’entend dès les premières mesures, le style est classico-baroque,
quitte à friser le pastiche, quitte à faire exercice de style,
sans honte ni vergogne.
Pourtant, au fur & à mesure, celà évolue & on peut, je crois, croiser au fil de la partition
quelques accents de différentes influences qui constituent ma culture musicale au long de ces trois ou quatre derniers siècles oxydentaux.)

Sinfonie d’acception classique donc, quatre mouvements :

1 - Ouverture

Sur un thème simple, voire simpliste, qui mèle cependant double-croches ascendantes & triolets descendants,
donnant à la démarche une allure guillerette qui jamais ne s’interrompt (andante vivace).
Partir de ça pour tester à la fois l’instrument (musescore), les instruments disponibles (SF3)
& mes propres capacités, possibilités & ambitions.

2 - Mélopée

Une longue mélodie, un peu bancale, qui se déploie, se développe, se modifie, se ramifie,
s’éparpille un peu à peu, enfle & se disperse & puis se ressaisit & s’apaise…

3 - Valse menuette

J’avais à l’idée, l’envie, un peu cocasse ou post-moderne,
d’hybrider JBLully & Johann StrauB en mode scherzando ternaire.
Une valse qu’on peut presque danser,
avec quelques pièges pour embrouiller les pas des partenaires…

4 - Prélude, fugue & rock’n’roll

Le mouvement final c’est traditionnellement l’aboutissement ou le ressaisissement de l’ensemble :
synthèse & ouvertures.
Le prélude prend donc le contrepied de tout ce que j’ai travaillé & mis en oeuvre jusqu’ici,
la fugue exacerbe au contraire l’idée de base (baroque)
& le rocknroll ouvre vers une conception encore plus archaïque de la sinfonie :
une suite de danses (habanera - choral - reggae - promenade - booggie-woogie…) sur une quasi grille de blues que j’adore « baroquer »…

 

février 2.18

juL McOisans

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